vendredi 22 mai 2015

Paradjanov (wedding scene)

                           
                           

Les chevaux de feu, de Paradjanov, est sans doute le plus beau et le plus grand film de tous les temps. Est-ce encore un film, au fait ? Plutôt un déferlement synesthésique de couleurs, de jouissance et de mélancolie. La chose se comprend d'elle-même. Paradjanov, pédé mystique, se trouva pour ces deux raisons persécuté comme personne par un régime stalinien dont (on ne se lassera jamais de le répéter) l'écroulement final sera toujours apprécié par nous comme un événement salutaire, une excellente nouvelle entre mille. Sa suite logique poutiniste sévissant toujours, et exerçant comme hier son charme pourri sur l'esprit de moult mandarins et politicards actuels, connaîtra bientôt le même destin ridicule, aux poubelles de l'histoire de la révolte. La grandeur de Paradjanov, quant à elle, durera toujours. On peut y goûter, cette semaine, dans certain cinéma parisien du quatorzième arrondissement.

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